DRAGUIGNAN
MUSÉE BEAUX-ARTS
DRAGUIGNAN
MUSÉE BEAUX-ARTS

Présentation du musée

Fondé dès la fin du XVIIIe siècle et installé depuis 1888 dans ce qui fut l’ancien palais d’été de monseigneur Martin du Bellay, évêque de Fréjus, le musée des Beaux-Arts de Draguignan a vécu une rénovation de grande ampleur et a ouvert ses portes le jeudi 16 novembre 2023.
Cet équipement culturel remarquable, dans un bâtiment dont les richesses patrimoniales témoignent de l’histoire de notre cité, est une vitrine touristique contribuant à soutenir la fréquentation dans le parcours commercial du Draguignan historique.
Dans le même temps, ce musée entend répondre à des enjeux sociaux et sociétaux forts. Il se doit d’être ouvert à toutes et à tous, et d’entreprendre des actions permettant la diffusion de la culture auprès de tous les publics.
Le musée des Beaux-Arts de Draguignan (MBA) se singularise de l’offre muséale existante actuellement en région par l’accent mis sur les beaux-arts. Il est labellisé Musée de France et reste le seul MBA doté de cette appellation dans le Var et le 4e dans la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Ce positionnement est rendu possible par la richesse des collections de peintures du XVIIe au début du XXe siècle auxquelles s’ajoutent certaines curiosités de nature à surprendre le public sur l’ensemble du parcours de visite.
Bonne découverte.

L’histoire du musée

1628

Installation des ursulines à Draguignan, construction d’un couvent.

1751

Rachat du couvent par Monseigneur du Bellay, évêque de Fréjus, qui entreprend des travaux d’embellissement.

1766

Occupation des lieux par Monseigneur de Beausset.

1773

La famille Latil ayant racheté la maison s’y installe.

1778

Mort du comte de Valbelle à Paris, le château de Tourves passe aux Castellane.

1789-1800

Confiscation des biens des “émigrés” (partisans de la monarchie en exil) qui constitueront le fonds primitif du musée.

1875-1876

Projet d’installer le musée et la bibliothèque dans la maison Bouyer rue Nationale (rue Cisson).

1888


Rachat du bâtiment par la Caisse d’épargne dans lequel la ville y déplace les collections de livres et objets de l’ancien couvent des Doctrinaires.

1940

La ville devient propriétaire du bâtiment.

1975-1977

Rénovation des salles du musée.

2018

Lancement des travaux du musée d’art et d’histoire devenu Musée des Beaux-Arts (MBA)

2023

Réouverture du MBA

Les mues du musée

Le Musée des Beaux-Arts de Draguignan change de nom. Longtemps il s’est appelé musée d’Art et d’Histoire et précédemment musée municipal ; ce glissement sémantique est révélateur d’une nouvelle manière d’envisager et de présenter les collections au prisme de l’histoire de l’art, néanmoins il a longtemps été le seul musée de la ville, avant la création du musée de l’Artillerie inauguré en 1982 et de celui des Arts et Traditions populaires en 1985.

À ce titre il a reçu sans distinction, comme dans la plupart des musées créés au XIXe siècle, l’ensemble des collections patrimoniales de la ville et de son territoire. Celles-ci sont de natures variées et ont fait l’objet de peu d’études récentes. Les derniers catalogues datent du début du XXe siècle et, dès les années 1930, on se plaignait qu’ils n’étaient plus à jour. Aussi ces collections ont-elles peu attiré l’attention des historiens de l’art et ont-elles peu été prêtées.

Leur constitution s’inscrit dans un contexte historique, social et culturel qui est celui d’une ancienne préfecture de département, déclassée en 1974 mais qui était déjà parmi les moins peuplées de France. Essentiellement réalisées par des dons, les acquisitions sont liées à une notabilité locale plus sensible à l’archéologie, l’histoire et l’histoire naturelle qu’aux beaux-arts, ce qui se reflète dans la sociabilité savante de la ville cristallisée dans la société d’études de Draguignan fondée en 1855. En outre, dès le départ, le musée a été considéré comme une dépendance de la bibliothèque. Les mêmes donateurs gratifiaient fréquemment les deux établissements et, de fait, les problématiques très pratiques d’espace, d’entretien des locaux et de personnel étaient communes.

L’émancipation muséale qui s’est faite ailleurs au XIXe siècle a été très tardive à Draguignan puisque les deux institutions jumelles ont partagé les mêmes locaux jusqu’à il y a dix ans, et pendant un siècle et demi le conservateur de la bibliothèque était aussi celui du musée. Les dons et achats ont surtout été faits au bénéfice d’autres collections que la peinture, laquelle n’a longtemps été qu’une section mineure du musée.
Aussi le changement de nom est-il la manifestation d’un choix stratégique qui s’inscrit dans un changement de paradigme mais ne peut dispenser d’un regard rétrospectif plus large. Trois périodes doivent être distinguées, liées à la fois aux bâtiments destinés à la présentation des collections municipales et à la personnalité de ceux qui les ont fait vivre et en ont assuré la conservation.