DRAGUIGNAN
MUSÉE BEAUX-ARTS
DRAGUIGNAN
MUSÉE BEAUX-ARTS

Le cabinet chinois

Le goût pour l’exotisme apparaît tôt en Europe. Le développement des échanges commerciaux avec l’Extrême-Orient par le biais des compagnies des Indes, à partir du XVIIe siècle, soutient une augmentation continue de la demande pour des objets importés. Leurs formes, matériaux et décors fascinent car ils sont alors inédits dans le vocabulaire occidental. La Bretagne et Amsterdam sont les deux portes d’entrée des cargaisons en provenance de la Chine et du Japon, dont la principale place de vente en France est Paris. Certaines familles varoises telles que les Valbelle s’y fournissent en porcelaines précieuses, pourvues de montures dorées par les marchands-merciers. Après la Révolution et pour satisfaire la bourgeoisie, de nouvelles formes de décor domestique apparaissent, dont l’une des plus originales est le papier peint panoramique. Celui redécouvert dans l’ancien évêché, devenu la maison de la famille Latil puis le musée‑bibliothèque de Draguignan, témoigne d’une persistance de la fascination pour l’Orient dans le premier quart du XIXe siècle.