Lundi Arty
Un œil sur la collection du Frac Sud
« Imaginons, un instant, une rave party sans musique, à ciel monochrome ouvert, et d’où une autorité invisible aurait, de surcroît, banni l’usage des stupéfiants. Ces fêtes, on le sait, se fondent sur l’isolement des corps. Chacun paraît y danser à l’écart des autres, protégé par une frontière invisible. L’espace festif, occupé de rythmes synthétiques répétés presque sans mots, reproduit, y introduisant danse, épuisement, délivrance et apaisement, l’espace social d’aujourd’hui. C’est dans cette fête abandonnée du son, purgatoire abstrait, que je vois, solitaires et maladroits, errer les personnages de Djamel Tatah. Assis, couchés, debouts, ils semblent chercher en eux-mêmes, en secret la force de continuer à danser. » Pierre Ryga, 1999

Sans titre, 1994
Djamel TATAH (@djameltatah)
Peinture. Huile et cire sur toile bois
220 x 200 x 2,5 cm
Crédit photographique : Yves Gallois © Adagp, Paris
Année d’acquisition par le @FracSud : 1995
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Pour découvrir l’œuvre de Djamel Tatah, mais aussi deux tableaux de la collection du Frac Sud – Gerard Garouste (@gerardgarouste_officiel) et de Vincent Bouliès – rendez-vous aux musée des Beaux-Arts de Draguignan prêtés a l’occasion de sa réouverture fin 2023