L’une des capitales judiciaires de Provence sous l’Ancien Régime, Draguignan devient en 1800 préfecture du Var et à ce titre réunit les sièges des nouvelles institutions républicaines du département.
La ville qui voit se succéder plusieurs préfets s’agrandit hors de ses anciens murs, accueille de nombreux fonctionnaires et voit se développer une notabilité qui encourage l’essor de nouvelles institutions culturelles. Ce développement de la ville est aussi celui du musée, qui reçoit régulièrement des donations et s’installe en 1888 dans l’ancien couvent des Ursulines, devenu au XVIIIe siècle la maison de l’évêque de Fréjus puis celle de la famille Latil. Draguignan, chef-lieu conforté, attire des artistes qui prennent ses places, ses allées et ses ruelles comme sujets pour des peintures et dessins auxquels répondent des vues des paysages des alentours, souvent spectaculaires, de l’Estérel jusqu’au Verdon.