Le musée des Beaux-Arts a longtemps été le seul musée municipal à Draguignan et tout au long du XIXe siècle, ses collections se sont enrichies de spécimens d’histoire naturelle et d’objets ethnographiques.
La cohabitation entre ces différentes disciplines, sciences, histoire naturelle, histoire de l’art, ethnographie, relève d’une approche qui doit autant aux “hasards heureux” de la vie d’un musée qu’à une volonté d’appréhender et de comprendre le monde dans son étendue et sa complexité, qui s’est exprimée depuis la Renaissance dans l’espace des cabinets de curiosité.
Ces lieux dédiés aux étrangetés de la nature et de la création humaine mêlaient à l’esprit de connaissance une délectation face aux formes les plus rares et les plus piquantes. Le cabinet du musée témoigne de l’intérêt pour le lointain de donateurs dracénois tels qu’Édouard Aubin, qui passa une partie de sa vie au Liban, le diplomate Louis de Geofroy, le médecin‑major Albert Jubiot ou le pharmacien Joseph-Bernard Gastinel, élevé à la dignité de pacha par le vice-roi d’Égypte.