Le voyage en Italie, en particulier à Rome et dans les environs de la ville éternelle, demeure au siècle des Lumières une étape majeure dans l’éducation artistique des peintres et sculpteurs, et dans la formation intellectuelle des élites européennes. Les voyageurs du grand tour se plaisent à rapporter des copies ou des réductions des œuvres de l’Antiquité, de la Renaissance et du XVIIe siècle ainsi que des vues des monuments antiques et modernes. Parmi ces curieux, se trouvent aussi des Provençaux, bien placés sur la route de l’Italie et qui meublent leurs demeures de vases en porphyre, de petits bronzes et de peintures telles que le spectaculaire Intérieur de la basilique Saint-Pierre, l’un des principaux sites romains représentés avec la place Saint-Pierre, le château Saint-Ange, la place Navone et le Colisée. Par le prestige de son passé, Rome est à la fois le plus grand musée à ciel ouvert du monde et un creuset dans lequel se forment les acteurs de la modernité artistique.